La mission de consolidation de la trame verte et bleue d’Aubervilliers a 4 objectifs :

– Retrouver des continuités de sols et d’espaces verts à l’échelle du piéton

– Élaborer des scénarios d’aménagements de désimperméabilisation, continuité des sols, etc

– Interagir avec les études en cours

– S’inscrire véritablement dans les corridors territoriaux

Le projet se déroule en deux phases :

Un premier diagnostic a permis de relever les points de ruptures dans la ville et d’analyser des aménagements de référence à Aubervilliers ou ailleurs.

Un travail d’arpentage avec les services de la ville accompagnés de Plaine Commune ainsi que l’ensemble de l’équipe de maîtrise d’œuvre a été réalisé pour prendre note des ressentis collectifs de l’expérience urbaine.

La phase 2 de l’étude a permis d’identifier les leviers d’actions pour consolider les corridors dans la ville. Les échanges récurrents avec le service environnement et développement durable de la ville ont permis de mettre en place des fiches actions associées à chaque typologie d’espaces et de développer des scénarios d’aménagement sur des mosaïques représentatives du tissu urbain (Pieds de tours, cimetière, grandes avenues, stades et parcs/jardins…).

Pour ancrer cette méthodologie, l’étude s’appuie sur 6 espèces parapluies représentées sur le territoire d’Aubervilliers, l’humain faisant partie intégrante de cet écosystème vivant. L’étude s’intéresse alors aux capacités de dispersions de ces espèces pour justifier la nécessité d’intervenir finement sur toutes les typologies urbaines (barrières, trottoirs, manque de végétation…).

Percevoir la ville à travers l’œil de ces vivants a permis de l’appréhender à plusieurs niveaux et de prendre conscience des difficultés rencontrées lors de la déambulation de ces espèces.

Les stratégies adaptées à chaque site permettent donc d’envisager une évolution bénéfique pour la biodiversité et les habitants. Allant d’une nécessité de désimperméabiliser pour restaurer des sols vivants et réduire les îlots de chaleur, à la mutation des modes de gestion existants, l’ensemble des actions, même sur de petites surfaces, participent à créer la mosaïque vivante indispensable pour créer les corridors écologiques urbains.

L’héritage historique des avenues plantées structurantes permet de les imaginer non plus comme des axes de passages exclusivement réservées au transit des citadins mais comme des corridors de biodiversité sur lesquels viennent s’accrocher parcs, jardins, friches, pieds de tours, parkings transformés…

Cette vision exprime d’elle même l’importance de l’atténuation des limites/frontières urbaines (clôtures, murs, routes…) tant pour les habitants que pour la biodiversité.

Faciliter les mouvements des vivants, c’est encourager des mutations urbaines pour permettre un meilleur rapport entre les corps et l’environnement arpenté.

Ces mutations permettent la diffusion des « espaces de nature » corrélés à une croissance forte des mobilités douces.

Les « boucles de biodiversité » permettent alors d’augmenter la perméabilité du tissu urbain d’Aubervilliers au bénéfice de la biodiversité et des habitants et de lier ces nouveaux corridors communaux aux continuités métropolitaines.